IFA concentre ses efforts sur la Belgique du 19ième siècle. Cette période est déterminante dans l’histoire de notre pays. Non seulement la croissance industrielle a-t-elle radicalement changé tous les aspects de la société en moins de 100 ans, la Belgique s’était hissé au sommet du niveau mondial de la production industrielle par citoyen ! Seulement l’Angleterre, initiatrice de la révolution industrielle, était encore plus productive.
Le tableau suivant vous en donne l’aperçu.
Laissez libre cours à votre imagination : au début du 19ième siècle la diligence était le moyen de transport le plus utilisé pour les grandes distances, l’agriculteur n’avait que ses chevaux de trait pour atteler à la charrue, et les femmes fabriquaient elles-mêmes au rouet le fil à tricoter. Les maisons étaient chauffées au bois et quand les journées se faisaient courtes on n’avait recours qu’à des chandelles ou des lampes à huile. Ce mode de vie sera définitivement relégué aux archives de l’histoire avant la fin du 19ième en Belgique.
En première page de cet indicateur de chemin de fer de 1840 la phrase clé de la pensée nouvelle : « Time is money »
L’invention de la machine à vapeur permettait d’atteindre des couches de plus en plus profondes dans les mines de charbon ou de fer.
Les métiers à tisser entrainés par des machines à vapeur ou des moteurs électriques ont changé à tout jamais l’industrie du textile avec son immense besoin main d’œuvre spécialisée.
Les chemins de fer avec leurs locomotives à vapeur virent le jour. C’est ainsi que naquit en 1835 la première ligne de chemin de fer entre Bruxelles et Malines, la première ligne sur le continent européen pour le transport de voyageurs.
Le réseau des chemins de fer belges s’est développé très rapidement car les initiatives privées des industriels pour des raccordements locaux étaient encouragées.
Le rôle des chemins de fer dans le développement de l’industrie peut être comparé à celui des chemins de fer vicinaux dans l’ouverture du monde rural en donnant un accès rapide aux marchés citadins pour les petits fermiers.
Bron: Youtube - Tarek Salah
Les tramways firent leurs apparition. L’empire économique du belge Edouard Empain (filmpje hier) organisa des lignes de trams dans des pays aussi divers que la Chine, la Russie et le Congo et en Amérique du Sud.
A l’apogée du 19ieme siècle, l’électricité fit son entrée et l’on construisait les premiers avions. Le cheval qui tirait la calèche fût remplacé par un moteur électrique ou à essence en-dessous la calèche et ainsi naquit l’automobile. L’émergence mondiale de la flotte des automobiles nourrissait une demande de plus en plus soutenue pour le caoutchouc, et le sol fertile du Congo avait été couvert d’hévéas. Le Congo a joué une part indéniable dans la croissance accélérée de la Belgique.
La vie de tous les jours en Belgique était influencée par toutes ces innovations techniques et économiques, comme en témoignent des chansons sur les automobiles et les bicyclettes.
IL est encore difficile de s’imaginer le rythme effréné de la croissance explosive au 19ième siècle. Cela va sans dire que pour réaliser cette croissance, il fallait investir des capitaux énormes. Le roi Guillaume I des Pays-Bas était un des instigateurs en 1822 de la ‘Nationale Maatschappij ter Bevordering van de Volksvlijt’ ou la ‘Société Générale de Belgique’. Cette société devint la plus grande et importante que la Belgique ait jamais connue et était un investisseur de premier plan dans l’économie belge.
Les capitaux immenses englouties dans l’économie donnèrent naissance à un monde boursier très expansif. La bourse des actions et des obligations commençait à faire partie du quotidien, comme en témoignent les dessins dans les journaux.
Au 18ième siècle, le capital se composait encore en majeure partie de biens immobiliers comme des châteaux, des bois et des terrains. Le 19ième siècle connut la transformation du capital, opération non sans risque, en biens mobiliers. Et c’est ce goût du risque qui menait les industriels et les banquiers belges à jouer une rôle de premier plan au niveau mondial. La bourse de Bruxelles où les actions des importantes entreprises belges étaient rejointes par celles des grandes compagnies étrangères était devenue une des plus importantes bourse dans le monde.
Ce faramineux 19ième siècle mérite toute notre attention, et, sans fausse modestie, peut encore inspirer les entrepreneurs modernes.